Depuis des decennies la France se distingue par son incapacité à assumer une diversité linguistique qu’elle aurait pu utiliser comme une richesse. Au contraire, elle s’entête à ne rien faire pour promouvoir cette richesse irremplaçable, notamment à l’heure où les femmes et les hommes de la planète s’inquiètent pour la diversité biologique, source de richesses et de solutions pour l’avenir écologique. Mais il en est de même pour la diversité des langues et des cultures. La façon dont nous parlonsn dont nous pensons, dont nous transmettons le savoir à nos enfants n’est-elle pas notre premier biotope ?
Il ne sert à rien de vouloir préserver la diversité biologique et lutter contre le réchauffement du climat si nous encourageons au refroidissement culturel, par l’uniformisation.
Oui nos langues, leurs mots, les concepts qu’elles portent sont un biotope, un milieu dans lequel nous trempons chaque jour. Les détruire revient à détruire l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons.
En France, on croit encore que l diversité des langues est un fecteur de division. On n’a jamais été aussi méprisant avec les langues dites régionales que depuis le début deux siècles en France et pourtant la société est toujours aussi fracturée et inégalitaire.
L’uniformité n’apporte pas l’unité. C’est un leure. Samedi 10 octobre le collectif ¡ pour que vident nos langues » rappellera à la France ses devoirs, il lui rappellera que la mise en ouevre des principes qu’elle prétend défendre à l’extérieur doivent s’appliquer à ses propres ressortissants, à son propre territoire.
Les langues dites régionales de France sont en danger de mort par manque de soins, d’attention, de respect.
La démocratie est donc malade et l’avenir est compromis par cet entêtement stupide à croire que de faire taire l’autre donnera plus de poids à votre voix, plus de crédibilité à vos mots.
David Grosclaude